Cabaret Contemporain : Cuvée 1985 – 1986

  • Cabaret Contemporain : Cuvée 1985 – 1986
  • Cabaret Contemporain : Cuvée 1985 – 1986
  • Cabaret Contemporain : Cuvée 1985 – 1986

Cabaret Contemporain : A La Recherche du Temps Porain et Embarquement pour s’y Taire

Du 10 décembre 1985 au 15 janvier 1986
du 3 Février 1986 au 3 Mars 1986
37 représentations

Première Partie sur la Péniche Adélaïde
Deuxième Partie sur la Péniche Opéra

La musique du XXème siècle est née au cabaret. Elle s’en est servie comme d’un espace marginal, propice à ces expériences « inouïes » que furent « Pierrot lunaire » ou les chansons de Weill par exemple.
Presque cent ans après, l’avant-garde a perdu tout contact avec son terrain nourricier.
Il nous a semblé intéressant de redistribuer les cartes et de refaire le pari d’une musique savante qui saurait être une musique divertissante.
Un cabaret sur une Péniche !
Un rêve !
Le souvenir nostalgique du Bœuf sur le toit… Satie, Wiener, mais aussi Kurt Weill, Poulenc. Milhaud… Pourquoi ne pas tenter l’expérience à nouveau en 1985 ? Chansons réalistes, chansons de charme, chansons d’amour, chansons pour rire… Elles arrivent comme le « vin nouveau ».

Une nouvelle expérience de théâtre musical qui tente une fois encore de brouiller les cartes du jeu contemporain. Musique savante qui le temps d’une chanson sacrifie son sérieux, son formalisme, son dogmatisme pour s’abandonner tout entière au cabaret.

Avec :

  • Anne Barbier
  • Sophie Boulin
  • Béatrice Cramoix
  • Lionel Peintre
  • Acrobates : Gérard Fasoli et Véronique Lafaurie
  • Pianos : Claude Lavoix et Vincent Leterme
  • Bandonéon : Kristina Kuusisto
  • Saxophone : Pierre-Stéphane Meugé ou Patrick Saltel ou Jean-Michel Goury
  • Contrebasses : Eric Chalan et Stéphane Diot
  • Mise en scène : Mireille Larroche
  • Direction Musicale : Jean-Claude Pennetier
  • Conseiller Littéraire : Jean-Marc Stricker
  • Textes : Jean-Marc Stricker et Pierre Danais
  • Costumes : Jean-Pierre Capeyron et Marc Boisseau
  • Décors : Jean-Pierre Capeyron
  • Lumière : Jean-Luc Chanonat
  • Assistante à la Réalisation : Claude Lavoix
  • Chorégraphie : Alain Hocine
  • Régies : Marc Pracca et Daniel Michel

La presse en parle :

Cabaret contemporain, clin d’œil au Berlin des années 2020. En fait, un style « péniche » s’impose ici, qui fait le succès du spectacle, à la limite de I’ acte improvisé. De P. Capdenat à Claude Prey, la musique savante s’abandonne à l’instant qui, tendre ou acide, marie sans heurt hier à aujourd’hui. Pour le principal, le décor reste celui du spectacle musical, mais sur la pointe des pieds, si j’ose dire, l’humour charmeur en bandoulière. Bien des paris y sont tenus : l’amour coquin, la dérision, la paillardise et les rencontres y vont et viennent : Boris Vian, Apollinaire, Michel Butor, ou l’Arétin. Une revue, si l’on préfère, qui dit que tout ici­ bas passe et lasse

Roger Tellart, LA CROIX

Tout y est, après Satie, Scönberg et Kurt Weill. C’est sale, c’est grossier, c’est drôle, c’est érotique, ça fout mal à l’aise, ça parle du mal d’exister et de la vie, c’est superbement bien chanté, bien joué, bien reconstitué. Et si, à la porte du boxon, vous rencontrez l’ami Dupont, il vous dira « Je ne fais que passer ».
C’est une expérience de théâtre musical qui vaut le coup. Mon voisin, tel homme barbu au demeurant, a marché comme moi. Mon amie, plus jeune, plus stricte, ex-soixante huitarde, a un peu grincé des dents. Moi j’aime.

LA PRESSE NOUVELLE

La Péniche-Opéra n’est jamais à court d’imagination. Peut-être est-ce son récent périple jusqu’à Berlin qui a donné à ses animateurs l’idée de transformer le navire en véritable cabaret musical, mais un cabaret où les chansons sont absolument neuves, écrites pour l’occasion par des compositeurs d’aujourd’hui. Une bonne idée que .celle-là,. et les compositeurs ont été nombreux à se prendre au jeu. Parmi eux Claude Prey, Gérard Condé, Manie Cecconi, Lorenzo Ferrero, Graciane Finzi, Philippe Hersant. etc …
Trois chanteurs confirmés autant que merveilleux co­médiens animent à eux seuls toute la soirée. Tenues érotiques de cuir noir sur fond de résilles, lumières de circonstances. le trio se démène avec un brio éclatant, n’oubliant pas pour autant qu’il s’agit de musique, au reste un pianiste et un saxophoniste sont là pour les aider à soutenir le rythme.
Des tables de bistrot, un billard comme unique décor, c’est le cabaret à fond de cale. Pourquoi ne pas y fêter la nuit de la Saint-Sylvestre ?

Brigitte Massin, LE MATIN

Quel plaisir à l’écoute du délicat blues d’Alina Piechowska, des couplets sur Karl Marx, la décentralisation et… une concierge intello de la rue de Buci, dus à Claude Prey, lequel manie l’argot et le verlan de manière accomplie ! Quant au poème fort libertin de l’Arétin, mis en musique avec malice par Philippe Hersant, il est autant une délicieuse parodie du répertoire baroque italien qu’un hymne aux pratiques sexuelles les plus rabelaisiennes …

Philippe Olivier, Libération

  /