VON HEUTE AUF MORGEN – D’AUJOURD’HUI A DEMAIN

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VON HEUTE AUF MORGEN
D’AUJOURD’HUI A DEMAIN
En alternance en allemand et en Français

MUSIQUE XXème
Arnold Schönberg

  • Livret : Max blonda
  • Transcription : France Pennetier & Jean Claude Pennetier
  • Adaptation française : Doris Reinhardt
  • Direction musicale : Paul Meffano
  • Avec l’ensemble 2E2M
  • Mise en scène : Mireille Larroche
  • Décor, costumes : Claude Lemaire
  • Chef de Chant : Erika Guiomar

Avec :

  • La femme : Sophie Boulin
  • Le mari : Lionel Peintre
  • L’Amie : Sylvie Bertho
  • L’Ami : Eric Trémolières
  • L’enfant : Arthur ou Mathilde Michel

Co-production : Péniche Opéra, Ensemble 2E2M, Goethe Institut, Festival d’Evreux « Musicavoix », Festival Sons d’hiver.


La Presse en Parle :

« Quelle belle soirée ! » lance Sophie Boulin (la femme) au début de cette « opérette » de Schönberg, très largement inspirée des Zeitoper, genre particulièrement prisé à la fin des année 20. Von Heüte auf Morgen, date de 1929 et a été composé d’après un livret de la seconde femme du compositeur : un marivaudage berlinois. En référence au XVIIIè siècle et à la comédie américaine, elle et lui forment un couple ; ils ont une petite fille, sont séduisants. Après une soirée très mode où il n’a aps été insensible aux charmes de l’Amie et elle à ceux du Chanteur, ils éprouvent chacun de leur côté, un sentiment de jalousie…
La partition – transcrite et réduite ici par France et Jean Claude Pennetier – est d’une extrême concision. Elle parvient parfaitement à épouser le propos dans le style sériel pur et dur, qui est alors celui du musicien. Musique qui pourra paraitre difficile, ingrate même, mais reste d’une subtilité extrême : elle parodie – du bel canto au tango, de Wagner à Butterfly – elle chante. Mireille Larroche sait trouver cette parfaite synchronisation entre la partition et la scène, soutenue par l’efficacité, l’exactitude et l’expressivité de Paul Méfano, à la tête de l’ensemble 2E2M. Elle parvient, à travers un dosage subtil entre le rappel discret des années 20 (mobilier, costumes, ambiance indéfinissable) et l’immédiateté du climat actuel (téléphone portable, allure punk de l’Amie) à illustrer de façon heureuse la notion relative de la mode : « tout change si vite d’aujourd’hui à demain »
Sophie Boulin allie le talent de soprano – des aigus particulièrement sollicités-, à celui de comédienne -l’ingénue qui a dû murir-. Lionel Peintre, son mari, impose, ui aussi une belle présence scénique avec un timbre de baryton particulièrement clair et évocateur. Eric Trémolières illustre de son côté l’éternel ténor, un rien ridicule… Une réussite.

Opéra International – Cl. Glayman

Mireille Larroche a demandé à un couple de musiciens aventuriers, France et Jean Claude Pennetier, de ramener l’orchestration de cette manière d’opérette viennoise aux dimensions de son embarcation. Une clarinette, un hautbois, un violon, un violoncelle, un clavecin, une harpe, un saxophone se retrouvent installés à la proue, derrière un voile transparent. La condensation des timbres est d’un effet détonant ? Des polyphonies aiguisées à l’extrême viennent, dans cette version allégée, ornementer sans surcharge, comme des calligrammes, la conversation chantée. Chaque timbre instrumental joue son rôle, surtout la clarinette, échos de petites douleurs insupportables chez la femme. On passe à vue de l’ambiance « popu » (le saxo) à la gravité de récitations chantées montéverdiennes (en compagnie d’instruments à l’ancienne come la harpe ou le clavecin). C’est vif, malin. Ca n’ennuie jamais (moins de 90 minutes de spectacle sans entracte) Tout y résonne d’une excitation vibrionnante, désespérée et quelque peu malsaine. Une tranche d’histoire, musicale et sociale, se retrouve découpée au scalpel !…
Lionel Peinte est un mari totalement maitre de ses intonations. L’épouse trahie et consolée est Sophie Boulin… l’art de chanter naturel et toujours vraie. C’est pour ce genre de chanteuses-là que Schönberg a composé Von Heute auf Morgen, des dives que le style léger n’effrayait pas. Boulin, une fois encore, n’a peur de rien.

Le Monde – Anne Rey –

Écrit pour l’opéra de Francfort, en 1929, c’est une application rigoureuse de la théorie inventée par Schönberg vingt ans plus tôt. Mais d’avantage ici, c’est qu’elle est au service du comique et de l’humour de cabaret. Presque une comédie de boulevard. Merveilleusement maître de son invention diabolique, Schönberg en joue avec une aisance inouïe et réussit à exprimer tous les atermoiements et les intermittences du cœur pour composer un marivaudage burlesque et coloré. Il y est aidé par France et Jean Claude Pennetier qui ont réduit l’orchestration originale à sept solistes. Ceux de l’ensemble 2E2M, sous la direction aussi rigoureuse que souple de Paul Méfano, font des merveilles : c’est une volière pleine de vie, de rythmes et de clins d’œil, qui se cache derrière un tulle. Le devant de la scène est occupé par un couple de rêve, la soprano Sophie Boulin et le baryton Lionel Peintre, plus rai que nature dans ce décor année 40. Cinq minutes avant la fin, Sylvie Bertho et Eric Trémolières viennent leur prêter main forte pour un magnifique quatuor digne de Cosi fan tutti… Un petit bijou d’une heure. Ne ratez pas l’occasion d’apprivoiser Schönberg !

-Le Figaro- J. Doucelin

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