Oui, oui, ok, bonjour tout le monde, on a bien compris, on est en 2019, on va pas en faire tout un plat. D’autant que 2019 au plat c’est un peu lourd. C’est un coup à se brouiller avec des gens bons, et en janvier il est un peu toast pour ça. Ça reviendrait à scier la brunch sur laquelle on est posé et être sot comme parfois seul l’Homme l’est, ts ts ts…
Bref, en un mot comme en 2019, les b-ateliers, ayant miraculeusement survécu à un nouveau réveillon, reviennent au plus vite avec un joli Slünch sous le bras ! Ce sera le dimanche 13 janvier, à 18h, et… Comment ? Qu’est-ce qu’un Slünch ? Ne quittez pas, nous y revenons tout de suite ! Donc ce dimanche 13 janvier, à 18h (heure de 2019) nous vous présentons une étape de travail, un spectacle en création, les premiers extraits d’un projet à venir autour de: l’Histoire de Sonetchka de la poétesse russe Marina Tsvetaeva, proposé par Hugues de la Salle et La compagnie de février.
Sera-ce encore à prix libre, ce merveilleux système qui n’a rien à voir avec la gratuité puisqu’il nous permet de soutenir de tous nos moyens de nouvelles façons de penser le rapport créateurs/spectateurs en alimentant la boîte à prix libre pour que les b-Ateliers continuent de nous accueillir dans de si rare conditions de conforts et bonne humeur, proposant des soirées spectacles accompagnées de moult boustifailles ?
Eh bien, heu, oui, évidemment.
Et qu’est-ce qu’un Slünch, qu’est-ce que ce projet, qu’est-ce qui se passe ? Vous entends-je déjà clapoter sur vos claviers mentaux. Aussi vous demanderai-je de vous calmer.
Un Slünch, c’est simple, le Slünch est au brunch ce que le vampire est au coq. L’un est plutôt du genre lever du jour, l’autre plutôt d’humeur tomber de lune. C’est clair ? Un slünch, c’est le soir, à 18h par exemple, et c’est une rencontre entre goûter et dîner, un mix de grignotages et de dégustations en tout genre, un slünch, c’est parfait pour un dimanche soir réussi dans le ventre doux d’une péniche chaleureuse. Et quand je vous aurai parlé de ce que vous y verrez en plus…
Contrairement à une rumeur largement répandu, les spectacles ne sont pas des surgissements spontanés qui apparaissent soudain à 20h35 sur la scène d’un théâtre et se mettent à raconter des histoires parce que de toute façon il n’y a pas assez de place sur scène pour faire du patin à glace. Non.
La création, c’est du travail, du temps, du plaisir, des doutes, des maux de têtes, des biscuits au chocolat pour guérir le cœur, et quelques milliers de litres de café. Ce que nous voudrions vous montrer ce dimanche 13 janvier, ce sont les premiers jaillissements, les premiers extraits, les premiers tâtonnements, qui prendront ici principalement la forme de lecture, d’échanges entre comédiens. Pour vous donner un goût du spectacle à venir. Un parfum prémonitoire. Et vous faire entendre la langue merveilleuse de Marina Tsvetaeva.
l’Histoire de Sonetchka, est une rencontre entre mémoire et fiction. La poétesse écrit, depuis 1939 et un exil parisien, ses souvenirs des années 1917-1922 à Moscou. C’est en apprenant le décès de l’actrice Sonia Holliday qu’elle décide, comme un hommage à une femme aimée, comme un chant du cygne, de replonger dans une jeunesse folle où, au cœur de la famine et de la guerre civile, une incroyable effervescence artistique régnait à Moscou.
Marina Tsetaeva, peu férue de théâtre à l’époque, y rencontre Pavlik, Ioura, Volodia, Sonia, jeunes élèves-acteurs dans les Studios d’Art de Moscou, passionnés, beaux, elle se passionne à son tour pour leur art et surtout pour eux. Elle leur écrit des pièces. Hommes et femmes, elle les aime d’amour fou. Son récit est modelé par la confusion du souvenir, la distance des années, la douleur d’une vie et l’intransigeance amoureuse qui la caractérise. Et quelque chose ressemble alors à la création théâtrale et à ses ambiguïtés : des personnes réelles (certaines toujours vivantes au moment de l’écriture) transformées en figures littéraires, et qui plus est, des comédiens dont on évoque au présent l’attitude passée, dans la vie et sur scène.
Venez donc en découvrir les premiers échos, les premiers souffles d’un beau projet qui vous mettra en appétit (heureusement, on aura prévu à manger aussi !) et vous aidera à commencer l’année en poésie et en amour. On a connu pire. (Ne serait-ce que les jeux de mots autour de 2019, par exemple.)
Ce sera donc le dimanche 13 janvier, à 18h, sur la plus belle péniche de début d’année, nous y serons, et on espère vous y voir nombreux (ne serait-ce que pour nous rassurer sur votre passage sans encombre d’une année sur l’autre…).
Oh, et on a dit que c’était à prix libre ? Vous savez, ce système incroyable qui vous permet d’étaler votre richesse en toute discrétion dans une jolie boîte verte !
On vous embrasse bien. Et vivement 2020 (on a une liste énorme de boutades vinicoles.)
les b-Ateliers
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