Ô Bonheur des Dames : La Poule Noire & Rayons des Soieries

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Ô Bonheur des Dames :
La Poule Noire / Rayons des Soieries

A la découverte de Manuel Rosenthal

MUSIQUE XXème
Comédies Bouffes

Musiques de Manuel Rosenthal sur des livrets de Nino.

A bord de la Péniche Opéra : 12, 13, 14, 20, 21, 26, 27, 28 janvier 2006, 2, 3, 4 Février 2006
A Aulnay sous-bois : 4 et 5 mars 2006

Injustement méconnues aujourd’hui, les comédies bouffes de Manuel Rosenthal, sur les livrets de Nino, possèdent ce ton insolent, critique mais plein d’esprit qui fait le succès du genre, dans la lignée des meilleurs vaudevilles à la française. La bourgeoisie y est épinglée avec élégance et cruauté. Les femmes y sont à leur fête : irrésistibles coquettes et irréductibles volages. Qu’elles soient des petites bonnes intrépides où des bourgeoises effarouchées ou simplement des reines farfelues. Les hommes n’y sont pas plus gâtés ; vieux pères intrigants, amoureux intéressés ou comptables gâteux… personne n’est épargné. Cette galerie de portraits humoristiques, souvent séduisants et quelques fois plein de charme, révèle une société retors, qui se cache avec cynisme derrière de faux deuils ou s’exhibe dans les rayons des Galeries Lafayette. L’humour est cinglant, méchant et délicieusement parisien. Une nouvelle bourgeoisie se met en place celle des « consommateurs ».                                                                                                                               

La Poule Noire est une commande de l’Exposition Internationale de 1939. Dans la Poule Noire, l’héroïne fait l’inventaire de ses vieux meubles de famille, de ses vieilles traditions bourgeoises, des maitresses de son mari défunt et troque le tout pour un nouvel appartement, un nouvel amant, un nouveau « look » pus moderne ! Une nouvelle bourgeoisie est née, plus vorace, plus efficace, plus jeune : celle de notre siècle.                                                                                                                                                          . 

Rayon des soieries est créé en 1937, à l’Opéra-Comique, suite à une commande des … Galeries Lafayette. Imaginons aujourd’hui le Printemps commander une opérette satyrique à un compositeur contemporain !!! Dans Rayon des soieries, le petit peuple, les sans grades, les vendeuses et vendeurs des grands magasins parisiens, les comptables, et garçons d’ascenseur prennent de l’envol. Ce sont des citadins dont la voracité st débordante. Une nouvelle classe est née, celle des « employés de service » : ni ouvriers, ni prolétaire, ni paysan, ni commerçant ! Ces « petites mains  et petites bêtes » deviennent le fleuron d’une nouvelle « bourgeoisie nouvelle » : celle de notre monde contemporain

  • Conseiller Musical : Lionel Peintre
  • Direction musicale : Claude Lavoix
  • Dramaturgie : Dorian Astor
  • Mise en scène : Mireille Larroche
  • Chorégraphie et assistante à la mise en scène : Francesca Bonato
  • Scénographie : Nicolas de Lajarte
  • Costumes : Danièle Barraud
  • Lumière : Philippe Groperrin
  • Arrangement Musical pour Piano, Flûte, violon et Violoncelle : Frank Pantin
  • Chœur préparé par Nicolas Krüger, avec Claude Lavoix au piano

Avec :

  • Sarah Vaysset
  • Edwige Bourdy
  • Yves Coudray
  • Marc Mauillon
  • Lionel Peintre
  • Suren Shahi-Djanyan
  • Jean-Jacques Doumène

Coproduction Péniche Opéra, Opéra de Toulon, Opéra d’Avignon, T.P.M.

LA PRESSE EST PARLE

L’anticonformisme et l’esprit surréaliste ne sont pas loin…

Yves Bourgade

Un luxe pour l’esprit ! Ça change des soldes !

L’impact du médecin

A coup sûr la programmation à la Péniche Opéra de deux opéras bouffes de Manuel Rosenthal : la Poule Noire et Rayon des soieries, ne va pas passer inaperçue. Restons sur la qui-vive, il s’agit là d’une des figures les plus attachantes de la musique française du XXème siècle, tant par l’originalité de ses compositions et leur diversité, que par la force de travail ; il a excellé dans la direction d’orchestre, et a acquis une solide réputation dans le professorat.

La longue expérience de Manuel Rosenthal- il est né le 18 juin 1904 et s’est éteint il y a deux ans à l’âge de 99 ans- est tissée d’heureuses rencontres, de malheurs et de bonheurs imprévus, de rebondissements multiples, de hauts et de bas vertigineux… de tout ce qui constitue une vie d’artistes entièrement centrée sur la passion créatrice. Et cela jusqu’au sommet, jusqu’à l’ultime consécration en août 1986 à Seattel : «  la salle de l’Opéra de Seattel s’est éclairé de la clameur enthousiaste de la foule. I dis it ! Je suis revenu aux Etats Unis et la foule m’acclame…J’ai relevé le défi et j’ai réussi. J’ai osé la Tétralogie… Ma mère serait fière : j’ai fait ce qu’elle attendait de moi : je suis un musicien que l’Amérique ovationne, moi, le petit bâtard juif du Faubourg Saint Antoine. J’ai osé. J’ai rempli mon contrat. J’ai tenu ma promesse. »

 


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