Babar. Un éléphant. Une légende. Nous connaissons tous ce grand chef d’état qui a combattu sans relâche pour la justice et la paix entre les animaux anthropomorphes et les humains en tropéziennes. Un dirigeant droit et intègre qui fit mentir la maxime « un éléphant, ça trompe énormément ». Nous nous rappelons tous de son célèbre discours : « Mes défenses d’ivoire ne m’empêcheront pas de porter un regard clair sur l’avenir de notre futur ». Sacré Babar. Nous tairons, ici, les controverses sur son mariage avec sa cousine Céleste, le droit éléphant étant très clair sur la légitimité de cette union.
Mais que savons-nous sur l’enfance de ce grand personnage ? Sur la perte de sa maman, l’exil, la rencontre de cette riche vieille dame qui l’aida, pas à pas, à se remettre sur pattes pour mettre fin au règne tyrannique du chasseur ? Si peu. Trop peu. Il est temps de mettre fin à cette injustice de l’Histoire.
Après un travail de recherche acharné dans les archives de Célesteville, Zofia Rieger et Malvina Morisseau ont retrouvé la formidable création de Francis Poulenc qui mit en musique la jeunesse de Babar. Poulenc, (qui, pour l’anecdote, avait ce jour-là une fièvre de cheval) composa pour sa nièce, qui reprochait à sa musique d’être trop ennuyeuse, une partition destinée à accompagner le récit des aventures de Babar. Face à la beauté et la vivacité de la création, sa nièce ne put émettre qu’un « waouh » d’émerveillement. Ce à quoi le brillant compositeur eut l’élégance de répondre « nananananère ». Avant de s’empresser de mettre par écrit cette nouvelle pièce musicale afin qu’elle puisse être jouée sur la péniche Adélaïde le dimanche 17 décembre, à 16h30 (ouverture des portes dès 16h). Oui, Poulenc était ce qu’on appelle un visionnaire.
L’histoire de Babar, c’est un moment de poésie et de plaisir pour tous, dès l’âge de 3 ans et jusqu’à celui de 122 ans (pour des raisons pratiques, il n’a pas été possible de vérifier son effet sur des personnes plus âgées, mais tout laisse à penser qu’il serait adorablement délicieux). Un spectacle de 25 minutes interprété par Malvina Morisseau et Zofia Rieger, suivi d’un goûter tout public dans le ventre chaud de la péniche AdélaÏde.
Et c’est à prix libre, c’est à dire tout sauf gratuit, c’est à dire en fonction de vos envies, de vos moyens et de votre désir de nous voir continuer nos folles aventures batelières avec vous.
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