Hänsel & Gretel

Hänsel & Gretel
Opera romantique en 3 actes du XXème siècle

Création original le 23 décembre 1893 à Weimar
Création le 10 Novembre 2012 au Théâtre de Meaux
Le 17 Novembre 2012 au Théâtre de Fontainebleau
Les 16 et 17 Décembre 2017 au Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine
les 22, 23, 29 et 30 Décembre 2012 à l’Espace Pierre Cardin de Paris

Le célèbre opéra de Engelbert Humperdinck, pas si enfantin qu’on le croit, dans une mise en scène qui démontre combien ce conte reste actuel et parle de notre époque.

La musique de Humperdinck, héritier à la fois de Wagner et animé d’une volonté de simplicité, sait se faire riche et expressive sans jamais paraitre rébarbative.
Finesse mélodique, sensibilité à fleur de notes, cette partition est une formidable porte d’entrée vers la musique dite savante accessible pour tous, petits et grands enfants.
Entre la comptine et l’opéra, entre les rires et les larmes, au-delà de l’histoire, qui fait partie de chacun de nous, cette œuvre nous raconte la vie et sa cruelle dureté, mais aussi l’amour et la fraternité

Au côté du livret original allemand, nous proposons également une version française de Sébastien Joly, grâce à laquelle les mots redeviennent les nôtres et les personnages se rapprochent encore davantage de nous.

Dans Hansel et Grétel, le livret excite la curiosité et la musique raconte tout ce que les mots ne savent pas dire.

Des enfants insupportables, désœuvrés, enfermés dans un espace trop petit, trop pauvres, trop laissés pour compte, qui crient plus qu’ils ne chantent.

Des adultes qui hurlent leur misère, leur petitesse, leur médiocrité.

Une forêt détruite, frigide et angoissante, rendue stérile par une société qui n’a plus aucun respect de la nature, une forêt qui ressemble plus à un terrain vague sinistre qu’à la forêt bleue des contes d’Andersen… Une forêt habitée par une sorcière anthropophage qui règne sur un fastfood de friandises …

Le tout est aussi drôle qu’effrayant !

Bruno Bettelheim, dans sa Psychologie des contes de fées nous dit que les enfants utilisent leurs fantasmes de façon à surmonter leurs peurs. Les adultes, eux, utilisent la création pour surmonter leurs angoisses.

Je pense beaucoup à Basquiat pour ce Hänsel et Gretel, à son style de graffiteur percutant capable de véhiculer un message spontané, à la fois enfantin et effroyablement sérieux, vivant d’une nervosité et d’une violence bien particulières, instinctives et expédiées à la va-vite comme si on risquait d’être surpris et verbalisé. On sent circuler en lui une colère vivante qui m’intéresse pour cette version de Hänsel et Gretel qui, tout en gardant un univers onirique et poétique mettra en scène nos enfants, nos misères, nos cités, nos vies quotidiennes violentes et malmenées.

Je vois un décor bariolé, rehaussé de rouge, de jaune, d’orangé, comme embrasé, où rendre la gaieté violente et anarchique de ces gamins hystériques nourris aux reality show, aux ninjas, au hip hop, aux comics, à la pub, au vaudou, à la boxe…

… Jusqu’à la musique de Humperdinck qui sonne comme un groupe allemand des années 80.

Décidément on pourrait penser être loin des contes d’Andersen et pourtant il suffit de gratter un peu pour qu’ils réapparaissent. Quelle richesse, quelle intelligence, quelle fabuleuse énergie créative les hommes sont capables de mettre en œuvre pour se raconter dans leurs rêves, pour y enfouir leurs désirs, leurs angoisses, leurs espoirs et leurs peurs…

Dans Hänsel et Gretel, le livret excite la curiosité et la musique raconte tout ce que les mots ne savent pas dire.

Mireille Larroche, 20 novembre 2010

  • Compositeur : Engelbert Humperdinck
  • Librettiste : Adelheid Wette (sœur du compositeur), d’après le conte homonyme popularisé par les frères Grimm
  • Langue : Allemand et français

Distribution :

  • Hänsel : Eléonore Pancrazi (France) / Jennifer Whennen (USA)
  • Gretel : Charlotte Plasse (France) / Yolanda Fresedo (Argentine)
  • Le Père : Vikrant Subramanian (Inde) / Paul-Alexandre Dubois (France)
  • La Mère : Anne Rodier (France)
  • La Sorcière : Artavazd Sargsyan (Arménie) / Christophe Crapez (France)
  • Le Bonhomme rosée / Le Marchand de sable : Claire Lairy (France)
  • Chœurs : 16 enfants de la Maîtrise des Hauts-de-Seine
  • Ensemble : 8 musiciens de l’Ensemble Musica Nigella
  • Direction musicale et transcription : Takenori Némoto
  • Mise en scène : Mireille Larroche
  • Scénographie : Dominique Pichou
  • Lumières : Gérard Vendrely
  • Costumes : Danièle Barraud
  • Chorégraphie : Francesca Bonato

LA PRESSE EST PARLE

La partition d’orchestre a été dégraissée pour un effectif de huit instruments. En aucun cas une opération de rabais. La musique gagne à la fois en trouble (ambigüité toute Malherrienne entre sources populaires et développements savants) et en lisibilité (force dramatique et soutien vocal). …. Magnifique.

Le Monde

Une mise en scène bourrée d’intelligence…

Concertonet.com

Un moment unique autour d’une partition chatoyante… un enchantement pour tous, petits et grands enfants….

Aujourd’hui.fr

Une soirée féerique capable de ravir petits et grands…. C’est bien vu, amusant et tellement festif….. La réduction pour orchestre de chambre due à Takéri Némoto est un véritable régal de transparence et de finesse et fait mieux ressortir les raffinements de l’orchestration…

Resmusica.com

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