Le lundi 18 mai 2015, à 20h30
Aux côtés de Georges Aperghis, il a façonné le théâtre musical français, répondant aux attentes d’aujourd’hui. Dans ses œuvres, textes et rythmes sont installés au cœur de nos problématiques quotidiennes, avec humour, sensibilité et intelligence.
« La mémoire est fuyante et sélective, elle produit ce qu’elle choisit. (…) » Aharon Appelfeld
Devant une table de café, un homme ne sait plus pourquoi il est là à attendre, et qui il attend…
S’en suit un jeu musical sur cette table sonore sur laquelle sont osés des objets usuels, tout en énumérant les numéros inscrits sur son téléphone auxquels il n’arrive plus à associer un nom ou un visage…
L’homme joue soudain avec les objets installés sur la table, comme s’il menait une enquête afin de savoir avec qui il peut bien avoir rendez-vous : le verre devient un personnage, la cuillère un autre, etc.
Mais cela ne l’avance pas plus…
Il sent que sa mémoire se fissure et se demande à présent qui il est…
Il s’enregistre alors afin de reconstituer sa mémoire, et se rappelle ainsi qu’il sait jouer de la batterie…
C’est à travers un solo de « batterie augmentée », dans lequel les baguettes qu’il agite en l’air poursuivent ce qu’il vient de jouer, il commence à raconter sa vie.
Surgissent alors des images d’un passé diffusée, où il reconnaît ses parents.
Soudain il s’arrête. Temps mort !
Sans réponse à cette énigme il tente de retrouver alors la mémoire du monde : avant lui comment s’est créé le langage, comment les mots sont apparus ?
Avec des capteurs sonores reliés à ces mains, il refait l’apprentissage du langage…
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