Présentation de Saison : Automne 2015

C’est l’automne sur la péniche Adélaïde

JINGLE que vous devez imaginer : la péniche Adélaïde (sur l’air de « sur la plage abandonnée »)

 

Puis vous imaginez un JINGLE CALENDRIER

Les 31 et 32 octobre.
Week-end FAITS-DIVERS

Le 31octobre, ce sera, « L’Histoire », un spectacle écrit et mis en scène par Clémence Azincourt, Artiste associé à la scène nationale mais non subventionnée de la Péniche Adélaïde. Avec Isabelle Ernoult, Malvina Morisseau, Matila Maliarakis, Arthur Michel et Etienne Luneau. Inspiré du théâtre de grand-guignol ce travail est la première étape d’une recherche autour du Fait-divers.

Le 32 octobre qui n’est autre que le 1er novembre, les B-ateliers proposeront en fin d’après-midi une installation artistique et vivante autour des Faits-divers, pour rendre hommage à tous les saints morts pour la Péniche ! Il y aura à boire et à manger, des faits divers et d’automne, le tout à prix libre, comme tous les évènements que nous vous proposons.

Vous imaginez un JINGLE CALENDRIER

En résidence du 2 au 6 novembre sur la péniche
avec une représentation exceptionnelle le 6 novembre
INTIMITES

Vous imaginez un JINGLE CALENDRIER

En résidence du 9 au 13 novembre sur la péniche
Avec une représentation le 13 novembre
CABARET LE CHAT NOIR
Un spectacle de par et avec Etienne Luneau. Artiste dissocié de la scène national de l’odéon. Etienne Luneau, sera accompagné de ses acolytes sobres et anonymes. Révélons leurs noms au grand jour : Clémentine Lebocey, Isabelle Ernoult, Clément Beauvoir, Jean barlerin, Joseph Robinne, Elsa Robinne et le comte Ebon.
A la question que ne manqueront pas de poser les plus curieux et les moins perspicaces d’entre vous, Messeigneurs, gentilshommes de la Butte et manants de la plaine ; à cette question qui n’est autre que : « Qu’est-ce que le Chat noir ? », parsangbleu je réponds ! Le Chat noir ? Cabaret Louis XIII, fondé en 1114 par un fumiste. Certes, ce lieu remonte à la plus haute antiquité mais ne vous méprenez pas, il s’agit d’un cabaret artistique d’un genre nouveau, un rendez-vous des artistes et du monde élégant où un public d’élite viendra boire en compagnie d’hommes intelligents et spirituels. Venez visiter l’asile des poètes, des artistes fuyant la mêlée des gens sérieux qui se débattent dans la boue des affaires. Venez trouver refuge à Montmartre, la plus ancienne cité de l’univers habité et le cerveau du monde. Le Chat noir, moniteur de Montmartre, révèlera la puissance millénaire de cette majestueuse Butte, mamelle de la métropole. Le Chat Noir, car il trouble par ses cris perçants et ses amours libres le sommeil des bons citadins rentrés tôt se coucher. Messieurs, nous allons répondre à l’appel des populations que gangrène, hélas, la gourderie ancestrale des cafés concerts. J’ai dit !

Vous imaginez un JINGLE CALENDRIER :

Le 29 novembre
SLÜNCH
Texte de Léon Bonnaffé
La langue française s’enrichit de mots venus de toutes les langues du monde : la philosophie est grecque, le yaourt est turc, le samovar est russe, le taboulé est libanais, le pancake est anglais… En voici un nouveau dont l’origine est à la fois trouble et mystérieuse : le slünch. Le slünch, c’est d’abord une onomatopée : c’est une variation du « slurp » que fait la bouche en avalant une cuillerée de potage, c’est une évocation du « cronch » de la biscotte sous la dent, c’est un cousin du « gloups » de la déglutition. Vous l’aurez compris, yaourt, samovar, taboulé et pancake, lors d’un slünch, il s’agit de nourriture. Et la nourriture, c’est aussi la nouriture spirituelle, c’est aussi la philosophie, l’amour de la sagesse, l’amour du savoir, le savoir aimer, l’aimer saisir, l’Aimé Césaire, le nécessaire amour des mots et des lettres, en un mot, en onze lettres, la littérature.
Le slünch, petit frère du brunch où l’on mange en fin de matinée, est un souper en fin d’après-midi, un lunch en soirée, où quelque chose est lu, un lünch, où quelque chose est savouré, un slünch. Soit en bref, une lecture publique en mangeant.

Vous imaginez un JINGLE CALENDRIER :

13 décembre et maintes et maintes fois encore durant cette année.
LES ECOUTILLES soirées d’extase
une aventure sonore mystérieuse avec Marion Cros, Association ADDOR
l’Association pour le Développement du Documentaire Radiophonique et de la création sonore.

Vous imaginez un JINGLE CALENDRIER:

16 décembre et bien des fois encore cette année
CABARET PRENEZ PAS LES MORTS POUR DES CONS
C’est le cabaret d’une famille de personnages, morts entre les années 1950 et 1970, qui vient nous rendre des comptes qu’elle ne nous doit pas….
Coordination et désadaptation Matila Malliarakis assisté de Solange Wotkiewicz, arrangements et accompagnement, Zonia Riéger, Nathan Gabily avec Nathalie Bourg, Hugues de la Salle, Clémentine Lebocez, Nathan Gabily, Alain Carbonnel, Zonia Riéger, Jeanne Vimal, Matila Malliarakis, Malvina Morisseau, Solange Wotkiewicz

 

A VENIR…..

– De nombreux Slünchs à venir : des lectures de lettres d’amour de poilus, une lecture morcelée en plusieurs épisodes du « comte de Monte Cristo » et bien d’autres auteurs encore, tout en vous en ravissant le palais bien sûr !

-Des conférences boom : des conférences animées par des spécialistes chercheurs suivi d’une soupe et d’une boom. La première sera sur le thème des animaux.

-Des projections de plus ou moins courts métrages suivis de rencontres avec les réalisateurs et les équipes, les mercredi soirs.

-Et bien sûr des spectacles invités !

-Vous découvrirez les dates de tous ces événements lors de notre prochaine présentation de saison, qui, je le rappelle sera « la saison l’hiver ! »

Vous êtes bien sur la péniche Adélaïde, il est 9h30, et c’est l’heure de la matinale avec Etienne Luneau
Etienne : Bonjour à tous, et bienvenue sur la péniche Adélaide. Avant de vous présenter les événements nombreux et magnifiques à venir pour cette saison automnale, il me faut expliquer un point important : Adélaïde, pourquoi Adélaïde ? PENICHE ADELAIDE : il suffit de lire ces deux mots pour comprendre ce que nous sommes, pour comprendre ce que vous êtes, ce que nous faisons ici, ce qu’il se produit quand vous venez à la péniche.

PENICHE, c’est d’abord PEN. Penne, comme celui qui ferme une porte et qu’une simple clé suffit à actionner. Cette clé, vous l’avez tous trouvés quand vous venez sur la péniche : c’est la clé que nous avons chacun au fond de la poche et qu’il nous suffit de saisir pour ouvrir les portes de la vie, les portes qui mènent vers les autres et vers l’aventure. C’est la clé de la bonne humeur et de la bienveillance qui ouvre mieux qu’un coffre fort, qui ouvre les contreforts du cœur des hommes.

Et lorsque l’on a saisi cette clé, lorsqu’elle a tourné dans la serrure du partage pour faire tourner le penne, on accède à l’ailleurs, on accède à la NICHE. La niche, car d’abord on s’y sent bien : on s’y recroqueville à plusieurs dans le confort d’une jolie banquette, on y est protégé par des parois insubmersibles, on y est chez soi et en sécurité. Mais la niche c’est aussi celle de la petite chapelle excentrée de la cathédrale, où l’on loge des petites statues artistement ouvragées par de glorieux et anonymes artisans et que l’on contemple avec une toute autre ferveur que les grands vitraux signés de la nef. Les statues artistement ouvragées seront disposées ici, sur la scène et les glorieux artisans qui les ont modelées attendront vos yeux fervents, sans lesquels elles ne sont que des minéraux inanimés, sans lesquels ils ne sont que de pauvres fous solitaires.

Et puis ADELAIDE bien sûr. ADELAIDE, c’est d’abord AD, la locution latine qui désigne la direction. AD, c’est aller vers quelque part, aller vers quelque chose, chargé de ce savoir antique, de cette tradition gréco-latine qui nous constitue. Et puis, c’est EL qui évoque l’Espagne, comme dans EL barco, le bateau, et qui en turc veut dire main, main qui bien sûr conduit le bateau. EL, c’est de l’Espagne à la Turquie, la Méditerranée toute entière à traverser, c’est l’aventure, c’est l’ailleurs à révéler. Et puis AID, AÏD comme un message de tolérance : la fête musulmane devient fête de toutes les religions et de toutes les non-religions. AÏD devient l’entr-AÏD, devient l’entraide.

Alors pour aller plus loin, je ne peux m’empêcher de faire observer une dernière évidence, une dernière révélation que nous offre la PENICHE ADELAÏDE. PENICHE ADELAÏDE, retranché de NICHE ADE (sur quoi il y aurait beaucoup à dire par ailleurs…), si donc on retranche NICHE ADE, il reste PE LAÏDE, qui n’est autre que l’anagramme parfait, tréma compris, de la Pléïade : PENICHE ADELAÏDE, sanctuaire de la poésie.

PENICHE ADELAÏDE : deux mots qui vous indique que vous avez su entrer dans un endroit confortable où vous verrez de belles choses, qui, nourries d’une tradition millénaire, se proposent de vous guider vers des horizons nouveaux où règne l’harmonie et où la poésie entoure toute chose.

C’est l’automne sur la péniche Adélaïde

Vous imaginez un JINGLE : la péniche Adélaïde (« sur l’air de sur la plage abandonnée »)

 

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