Les 20, 21 & 22 Juillet 1989 au Festival d’Aix-En-Provance (Théâtre Municipal)
Les 12 & 14 Janvier 1990 au Grand Théâtre de Tours
Octobre 1990 à Aulnay
Monter le Rouge et le Noir au Festival d’Aix en Provence, quand on s’appelle la Péniche Opéra, pourrait passer pour une provocation ! J’entends déjà murmurer : « qui sont ces saltimbanques ? » !
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L’ouvrage de Claude Prey est une réflexion sur l’opéra traditionnel du XIXème siècle, tel que nous le connaissons, avec ses passages obligés, ses héros, ses décors ses costumes, ses scènes « de plein-air », « d’église » et de « bal », son (ses) orchestres, son chœur…
Bonheur du théâtre lyrique, tendresse pour ses « effets », fascination pour ses « ficelles », pour sa magie, pour ses tours de passe-passe qui se renouvellent à chaque représentation pour le seul bonheur des spectateurs.
Nous jouerons le jeu de l’opéra, tout comme Julien Sorel joua le jeu de la » bonne société ».
Et comme lui nous prenons le risque d’en démasquer les rouages. Porter un roman tel que « Le Rouge et le Noir », sur une scène d’opéra, résistera-t-il à l’épreuve ? Les mots de Julien Sorel chantés sur une scène d’opéra ne retrouveront-ils pas toute la crudité initiale de leur propos ? Et pour reprendre les mots même de Stendhal, « s’occuper de politique », surtout sur une scène d’opéra, ne serait-ce aps comme « un coup de pistolet au milieu d’un concert » ?
Mireille Larroche
Le Rouge et le Noir, roman réaliste, roman romantique ?
Un fait divers, des souvenirs personnels, référence à Rousseau : le lecteur d’aujourd’hui oublie les sources et lit un roman-roman.
Auteur d’opéras-parodie, -test, -chanson, -illustré, -cruciverbal, -épistolaire, (les Liaisons Dangereuses, Aix 1980), Claude Prey, sous-titre « son » Rouge et Noir, opéra-opéra.
Pourquoi pas « opéra », tout court ? Les acteurs chantent, l’orchestre est dans la fosse, ; il y a des personnages, une action, des récits, airs, ensembles.
Pas de « ballet », certes, dans la scène du « Bal », pas d’orgue dans la scène dans la scène de l’église, pas de femme dans les chœurs. Surtout le jeu des éléments de l’opéra, qui dans « l’Opéra », repose sur une double convention, celle du réalisme chanté, y renonce, sous la pression d’un texte, resté subversif.
L’illusion – sans laquelle il n’est pas de théâtre- n’est ni naïve, ni béate : elle se construit ; elle peut être remise en question. L’action de l’opéra, n’est aps l’action du roman qui inspire, mais ce roman lui-même.
Un Opéra sur le « Rouge et le Noir »
Ou un « Rouge et Noir » sur l’opéra ?
Claude Prey
Avec :
Co-production : Péniche Opéra, Ars Nova, Grand Théâtre de Tour, Espace Jacques-Prévert d’Aulnay sous-bois, Opéra de Nice, Alpha-Franc, Louis Vuiton.
LA PRESSE EN PARLE
Un étincelant spectacle pour une œuvre trop intelligente et problématique, créé au Festival d’Aix en Provence… Parfaitement servie par la mise en scène de Mireille Larroche, les musiciens d’Ars Nova, excellents sous la direction de Philippe Nahon et la troupe rassemblée par la Péniche Opéra, dans de charmants décors et costumes romantiques de Marc Boisseau, avec toujours la double dimension, en miroir, d’un petit théâtre sur la grande scène.
Jacques Longchampt-Le Monde-
Pour peindre le calvaire d’un enfant voué à la guillotine, la musique de Claude Prey est d’une belle gravité profonde et nous n’oublirons pas le temps fun-bre du glas final, avant que ne chute comme un couperet, le drap rouge de la mort et du sang.
Opéra International